Ecrit par Galla Topalian le
Rencontres avec Léa Frering (promo 2018), chargée des fonds patrimoniaux et de la numérisation des bibliothèques universitaires à l'Université de Lorraine.
Vu par... Lucie Slavik
Le 8 novembre 2019
Metz. La ville se réveille. Des étudiants se dirigent à pas pressés vers l’université de Lorraine. Sur le campus de l’Ile du Saulcy se situe la bibliothèque universitaire, dans laquelle travaillent déjà quelques personnes. Mais du côté du personnel, comment cela se passe-t-il ? Il est temps de découvrir les coulisses de cette bibliothèque universitaire messine, et par la même, l’un des métiers qui nous est ouvert à l’issue du Master TNAH de l’ENC.
Léa, diplômée de 2018, se charge de la visite. Elle m’accueille par un large sourire : elle me consacre du temps alors qu’elle prépare le concours de conservateur. Elle m’introduit alors dans son bureau et me présente ses missions, ancrées dans le patrimoine lorrain. L’université de Lorraine regroupe en effet toutes les bibliothèques universitaires des deux grandes universités (Metz et Nancy) de la région, qui ont fusionnées en 2012. Au Saulcy, Léa traite des fonds non inventoriés, reçus notamment de la célèbre Bibliothèque Nationale Universitaire de Strasbourg. Elle est également chargée de la valorisation des collections patrimoniales, avec un grand plan de reconditionnement d’ouvrages et de périodiques. La BU dispose en effet de beaux fonds, reçus d’anciens professeurs, notamment Edgar Wendling, d’écrivains et de poètes de la Belle Epoque, les époux Périn et leur ami Edmond Pilon, proches d'Apollinaire et de Francis Jammes, ou du chanoine Gaston Hocquard. Beaucoup de réparations sont à faire, de même qu’un travail pour être attractif auprès des chercheurs.
Mais quittons le papier pour aller vers le numérique ! Léa est aussi sur un projet de modernisation de la bibliothèque numérique. Elle veut également remettre un coup de collier sur la numérisation du fonds Emile Burnouf, objet d’un projet COLLEX à Nancy cette fois, ce qui nécessite de sa part des déplacements. Elle travaille à la mise en ligne d’estampages d’épigraphies. Pour ce qui est de la valorisation du fonds des BU de Lorraine, elle travaille au catalogage rétrospectif en ligne.
Après la présentation théorique, Léa me fait visiter la BU, depuis les grandes salles meublées de bureaux et de livres, jusqu’aux magasins où sont conservés les fonds en question. Là, j’ai pu admirer quelques livres très anciens, et également des livres rescapés de l’inondation de 1983 qui a détruit plus de vingt-mille volumes. Leur particularité : ils sont recouverts de papier-peint… en attendant que Léa ne les reconditionne !
Après le travail, il y a l’heure de la pause, pour repartir ensuite avec d’autant plus d’entrain : près de la machine à café se retrouvent les collègues : l’une d’entre eux rapporte régulièrement des pâtisseries faites maison ! Une atmosphère chaleureuse se dégage de tout ce personnel, réuni autour d’une même passion : la transmission du patrimoine. Merci Léa !
Lucie, M2 TNAH, novembre 2019
Vu par ... Claire Jahan
Grâce au projet #ilestbômonburo de l’ADEMEC, j’ai eu l’occasion de découvrir le métier de Léa qui est diplômée du même diplôme que celui pour lequel j’étudie : le master TNAH (Technologie Numériques appliquées à l’Histoire). J’ai donc pris le train de Paris pour pouvoir aller la rencontrer à Metz le 19 novembre dernier.
Léa a son bureau au sein de la bibliothèque universitaire de Metz, qui elle-même appartient depuis 2012 à l'Université de Lorraine. Cette dernière regroupe de nombreux établissements d'enseignement supérieur de la région Grand Est. Il s’agit donc d’un cadre très large dans lequel s’inscrit le poste de Léa. En effet, elle est, entre autres, chargée des fonds patrimoniaux et de la numérisation des bibliothèques universitaires de cette grande université. Son poste est récent et a été créé pour décharger le travail de sa responsable qui était seule pour cette tâche de grande ampleur étant donnée la quantité de fonds patrimoniaux dont il est question ici.
La fiche de poste de Léa est particulièrement large tant en termes de ce qui doit être effectué qu’en termes de compétences à mettre en œuvre. Comme indiqué plus tôt, elle participe à la gestion tant administrative que technique des fonds patrimoniaux des bibliothèques universitaires de Metz et de Nancy. Il est d’ailleurs de projet de déménager les fonds se situant à Nancy en un seul endroit, genre d’opérations auxquelles elle peut participer. En parallèle, son travail l’amène aussi à superviser et participer à des catalogages de collections, notamment à la bibliothèque universitaire de Metz. Elle a aussi à participer à des projets numériques, comme la refonte de la bibliothèque numérique de l'université. Le dernier grand axe de travail de Léa est celui de la valorisation des biens patrimoniaux dont elle a la charge, valorisation auprès de tous les publics, et cela en se servant par exemple des journées nationales ou internationales banalisées à ce sujet (Journées du Patrimoine par exemple).
C’est par la description de toutes ces missions que je me suis rendue compte de la nécessité d’avoir de nombreuses compétences. Cela me parait d’autant plus flagrant que ce sont des compétences qui sont assez pluridisciplinaires. On peut passer de savoir faire une notice de catalogue à savoir critiquer la conception d’un site internet en passant par des connaissances en termes de sécurité et de législation, pour ce qui est de la conservation de biens patrimoniaux.
Outre cette polyvalence de compétences, le poste auquel se trouve Léa requiert aussi des capacités d’organisation, d’adaptation, mais fait également appel au lien social. En ce qui concerne ce dernier point, c’est quelque chose auquel je ne m’attendais pas forcément lorsque l’on m’a donné l’intitulé du poste avant de rencontrer Léa. Il s’avère que des contacts avec de nombreux acteurs font partie des missions adjointes à ce travail. Autant on peut rencontrer des professionnels concernant les différentes tâches, autant on peut être solliciter par les utilisateurs de la bibliothèque universitaire elle-même.
J’ai ainsi trouvé cette rencontre avec Léa très intéressante, parce qu’elle m’a fait découvrir avec plaisir un type de poste qui me plairait, rendu attirant autant par sa polyvalence, qui empêche de tomber dans une certaine monotonie, que par le lien social qu’il peut demander d’avoir. Par ailleurs, ma question était aussi de savoir si ce grand nombre de tâches pouvait l’empêcher de travailler auprès des biens patrimoniaux directement et j’ai été rassurée de voir que ce n’était pas le cas. Cette rencontre me donne donc une idée quelque peu plus précise du genre de missions que je pourrai trouver à la suite de l’obtention de mon diplôme. Je remercie donc Léa pour son accueil et l’ADEMEC pour la mise en place de cette opération qui m’a été bien utile.
Je ne suis pas la seule à avoir rencontré Léa dans le même but que d’en apprendre un peu plus sur les métiers que nous ouvre notre formation à l’École nationale des Chartes.
Claire, M1 TNAH, novembre 2019
Vous souhaitez en savoir plus sur l'opération #ilEstBoMonBuro ? On vous dit tout ici : https://www.ademec.com/fr/actualites/2019/10/ilestbomonburo
- Identifiez-vous pour poster des commentaires